Un accouchement par voie basse après une césarienne?

Et oui,… L'accouchement par voie basse après une césarienne (VBAC)  également appelé accouchement vaginal après césarienne (AVAC) est possible ! Et c’est une option pour de nombreuses femmes qui ont subi une césarienne précédente. Cependant, il y a des facteurs importants à considérer, et la décision dépendra de divers éléments tels que la raison de la césarienne antérieure, la santé de la mère et du bébé, et d'autres facteurs médicaux...

Voici quelques points à prendre en compte :

• Raison de la césarienne précédente : Il est important de comprendre les raisons de la césarienne précédente afin de savoir si une VBAC est possible. Par exemple, si la césarienne a été effectuée en raison d'une situation spécifique qui ne se reproduira pas, il peut être plus sûr d'envisager un VBAC, comme, par exemple, la position du bébé en siège ou s’il y a eu un déclenchement du travail lors du premier accouchement. « Les pratiques médicales ont évolué : l’AVAC est maintenant sécuritaire pour la femme et son nouveau-né, permettant ainsi de réduire les complications associées à une autre césarienne. Actuellement, les chances de réussir un AVAC sont d’environ 75 % » (1). De même, le risque d’avoir une césarienne durant le travail existe toujours, mais comme tout accouchement (1).
• Nombre de césariennes antérieures: Certaines femmes peuvent être candidates pour un VBAC après une césarienne, tandis que d'autres peuvent être découragées d'essayer si elles ont eu plusieurs césariennes antérieures. En effet, le nombre de césariennes antérieures augmente le risque des complication.
• Intervalle entre les grossesses : Un intervalle plus long entre la césarienne précédente et la grossesse actuelle peut augmenter les chances de réussite d'un VBAC.

Comment s’y préparer ?

Mettez toutes vos chances de votre côté. Cela demande une implication active de la part de la future mère :)

Assurez-vous d'être en bonne santé générale, ce qui peut inclure des mesures physiques, comme maintenir un poids optimal, faire attention à l’alimentation, réaliser de l’activité physique... et des mesures de "lâcher-prise" pour vivre la grossesse de manière sereine et éviter le stress.

Votre suivi prénatal doit être régulier pour détecter tout signe précoce de complications.

Entourez-vous des professionnels qui puissent être favorables à votre choix : Assurez-vous que l'hôpital où vous accoucherez soutient les VBAC et dispose des ressources nécessaires en cas de besoin. Comprenez les avantages et les risques de cette décision. Parlez-en en couple et élaborez un plan de naissance qui reflète vos souhaits, tout en étant prêt à être flexible en cas de besoin.

Finalement, il est indispensable d’avoir un soutien émotionnel : L'accouchement peut être intense, surtout après une expérience antérieure de césarienne. La préparation prénatale peut vous aider à vous y préparer pour: prendre confiance en soi, faire confiance à votre corps, croire que c’est possible, être positive, chasser la peur et l’angoisse du jour J, se préparer en couple aux positions pendant le travail de l’accouchement, savoir comment se passe en cas d’un déclenchement...

Pour aller plus loin, je vous conseille le site web : Césarienne : Association Césarine (cesarine.org).

Bibliographie :

• (1) LANGLOIS, Hélène. L’accouchement vaginal après césarienne (AVAC). Portail d’information prénatale. 2014. inspq.qc.ca
• naitreetgrandir.com